Du devoir à la désobéissance civile d'Hannah Arendt

III- …Très médiatisée

Du devoir à la désobéissance civile

“Aimer la vie est facile quand vous êtes à l’étranger. Là où personne ne vous connaît, vous tenez votre vie entre vos mains, vous êtes maître de vous-mêmes plus qu’à n’importe quel moment.”

Cigarette à la main, lunettes fumées, toujours fidèle à soi-même en toute circonstance voilà le portrait d’une femme poignante Hannah Arendt lors d'une interview en 1964. Venant de faire paraitre son livre « Eichmann à Jérusalem », où l’on peut étudier son idée de la  banalité du mal, regardant Eichmann, ce monstre diabolique n’étant en fait qu’un mouton au service du mal.

Quarante ans plus tard, le nom d'Arendt reste souvent réduit à cette notion polémique. Ce documentaire mobilisateur offre l'occasion d'élargir son champ de connaissances historiques tout en faisant le lien avec l’actualité où la liberté est contestée. D’ailleurs tout en redécouvrant l'esprit de la philosophe, fervente défenseuse de la liberté et de la pluralité, se battant pour ses convictions.

 En faisant écho des idées d'Arendt avec les émeutes populaires de ces dernières années, cela montre bien que sa pensée eut une influence sur la société actuelle. Du Caire en Egypte à Kiev en Ukraine, en passant par les manifestations étudiantes de Montréal ou de Hongkong, des étudiants revendiquent l'héritage de la philosophe en exerçant leur liberté d’expression qui formalisa à la désobéissance civile et qui était pour eux une source d’inspiration.    

 Mais attention ce documentaire manque de structuration c’est pour cela qu’il ne faut pas prendre à la légère les propos exposés. Certaines scènes de nazismes et de totalitarismes sont visualisées dans ce film, c’est pour cela que les enfants doivent être protégés de ces images.

De nos jours beaucoup d’entre eux, dès le plus jeune âge, sont prédestinés à avoir un avenir funeste et être privés de liberté  tel un robot au service du mal, ceci se rapportant au terrorisme actuel.

 Jouant entre le portrait d'une figure emblématique, qui c’était refusée au conformisme, et un héritage parvenu jusqu’à notre époque, ce souvenir d’Hannah fait renaitre l’étincelle de sa pensée toujours active tel un phœnix renaissant de ses cendres éblouissant le ciel noir du présent.

Source: Film documentaire, Ada Ushpiz, « Hannah Arendt : Du devoir à la désobéissance civile », 2015, 90min, à voir sur http://www.arte.tv